Test de bêche – dans toute la Suisse

Ici, la structure naturelle du sol est différente de celle des sols de texture moyenne. Les sols argileux semblent plus denses, les sols sableux moins stables. En principe, on peut effectuer le test à la bêche de la même manière, en gardant ces particularités à l’esprit. Vous trouverez plus d’informations dans le document d’évaluation (document 4). Pour des observations sur plusieurs années, des comparaisons entre plusieurs surfaces ou si l’on souhaite conserver les observations, il vaut la peine d’utiliser les tableaux adaptés au verso de la fiche de relevé (document 2).

Le test de la bêche a été développé pour donner des informations aussi intuitives, rapides et simples que possible sur l’état du sol et de sa structure. Il doit aider à évaluer si le travail du sol et le passage des engins ont entraîné des problèmes ou des dommages. Mais le test de la bêche peut aussi être utilisé pour répondre à des questions spécifiques. Celles-ci peuvent être : Quelle est la portance du sol et son aptitude au travail, en surface et en profondeur ? Quelles sont les conditions préalables du sol afin d’en tenir compte dans le choix de la culture/la forme d’exploitation ? Quel travail est nécessaire pour que la culture trouve des conditions optimales ? Comment l’humus est-il réparti dans la couche supérieure du sol ?

Bien sûr, le test à la bêche est adapté à tous les types d’exploitation. Si vous travaillez sur des prairies, il vous suffit de saisir les informations qui vous intéressent, par exemple le type de prairie (intensive, extensive) au lieu de la culture et des repousses ou les dates de fauche au lieu du stade et de la date de traitement. La description de la bêchée de sol se déroule exactement de la même manière que sur une autre surface.

Le test à la bêche peut être utilisé pour évaluer l’état d’humidité du sol dans le but par exemple d’évaluer si les conditions sont réunies avant un travail du sol. Par contre, si l’objectif est d’évaluer la qualité de la structure, de bonnes conditions d’humidité du sol (c’est-à-dire à capacité au champ) permettront une évaluation plus facile et plus juste. On peut cependant effectuer le test à la bêche dans des conditions suboptimales en veillant au fait que lorsque le sol est trop humide, il devient très plastique et on a tendance dans ce cas à être optimiste sur la plupart des paramètres observés. Le contraire se produit avec un sol trop sec, qui devient plus dur : dans ce cas on a tendance à évaluer trop sévèrement le sol. Il faut, dans les deux cas, faire l’effort de s’imaginer comment le sol se comporterait si l’état d’humidité était meilleur.